54) Accompagner les communes dans l'aménagement de l'espace public afin de diminuer les risques liés aux canicules et sécheresse

Sur le territoire des Vals du Dauphiné, l'étude des températures passées montre une augmentation de +1,4°C de la température moyenne annuelle, par rapport à la référence 1960 - 1990. Cet écart est encore plus prononcé en été avec +1,8°C pour la température moyenne estivale (Source : MétéoFrance, diagnostic PCAET 2019). Le nombre de journées chaudes (T°max > 25°C) a également fortement augmenté (55 jours en moyenne dans les années 1980, contre 75 dans les années 2010).

Selon les études régionales de Météo France, les aléas climatiques prévisibles dus au changement climatique, selon les données bibliographiques aujourd’hui disponibles sur le territoire du Nord-Isère, induisent une multiplication par 3,5 à 5 du nombre de jours de canicules entre 2050 et 2080, pour atteindre 30 jours en 2080 (soit 1 jour sur 3 en période estivale). En parallèle, la pluviométrie moyenne estivale diminuerait de 10 à 20% d'ici 2030, et de 25 à 40% d'ici 2080, accentuant les épisodes de sécheresse.  

Les vagues de chaleur, les sécheresses et l'augmentation des températures de l'air apparaissent ainsi parmi les 5 impacts majeurs futurs sur le territoire, avec les pluies torrentielles et les inondations par ruissellement.

La vulnérabilité du teritoire, traduite sur les secteurs de l'habitat, des infrastructures et de la santé, reste néanmoins qualifiée de moyenne. Cela est dû au caractère relativement peu urbanisé du territoire, qui lui permet d'être globalement plus résilient.
Ce n'est pas le cas des centres urbains (La Tour du Pin, Les Abrets-en-Dauphiné, Pont-de-Beauvoisin...) qui risquent d'être localement frappés par des phénomènes d'îlots de chaleur urbains (ICU). Les ICU induisent une élévation de la température de l'air liée aux matériaux utilisés pour la construction, l'absence de végétation ou encore les insfrastructures de transports.

Bien que le phénomène soit peu comparable avec celui des grands centres urbains (Grenoble, Lyon...), il peut néanmoins impacter le confort des habitants, les conditions sanitaires et la consommation énergétique (climatisation). Anticiper ces problématiques en accompagnant les communes dans l'aménagement de l'espace public peut permettre d'en diminuer l'impact et limiter l'accentuation du phénomène par des méthodes curatives non durables.